Sur le chemin des vacances, ou au détour d'un chemin, il existe des lieux insolites qui nous transportent dans des mondes originaux et inattendus. Micropolis, la Cité des Insectes fait partie de ceux-là . Niché dans le village de Saint-Léons dans le pays aveyronnais, face aux Monts du Lévézou, Micropolis se dresse en palais mi-insecte, mi-fourmillière géante, où se cotoient salles d'exposition et vivariums, humains et ... insectes. Reportage.
Nous arrivons enfin à destination tôt dans l'après-midi. L'enseigne du parc est diposée dès l'entrée du village, en droite ligne de la nationale, et visible de loin. Micropolis nous laisse entrevoir sa sombre carapace dorée par le soleil et la chaleur écrasante de ce jour-là . Après quelques mètres parcourus sur le parking, nous arrivons au pôle d'accueil qui comprend la billetterie, le restaurant du parc l'Empuse et une salle d'attente avec deux téléviseurs, sans doute pour les jours de très grande affluence... Le parc a reçu le Trophée du Tourisme du Conseil Régional Midi Pyrénées en 2001. Admirablement accroché au-dessus de l'entrée des toilettes, au moins, on est à peu près sûr de le voir...
Trève de plaisanteries, la visite commence. L'accès au bâtiment du parcours se fait par l'extérieur, par une galerie qui se rafraichît au fur et à mesure de notre avancée. Les parois sont décorées de quatre ou cinq paires de plaque d'acier en vis-à -vis portant chacune une minuscule empreinte digitale et une aile de papillon qui s'agrandissent peu à peu. Nous ne comprenons guère l'intérêt d'une telle installation : haut-parleur ? éléments architecturaux ou scénographiques ? Nous terminons cette excursion au bout du tunnel. Nous compostons nos billets, aidés par une hôtesse. Nous entrons dans la salle "Sensations", au milieu d'herbes géantes. Une seconde hôtesse nous équipe d'audioguides et nous en explique le fonctionnement : à chaque salle correspond un numéro qu'il faut composer sur l'audio-guide. Avant de pénétrer dans la première salle, "Voyage dans le temps", nous demandons quelques explications sur l'installation du couloir d'entrée : il s'agit en fait d'une représentation du rétrécissement de l'homme face à l'insecte comme pour mieux pénétrer le microcosme, et le visiteur aboutit ainsi sous les tiges d'herbes géantes dans la salle "Sensations". C'est simple, et les explications de l'hôtesse sont efficaces.
La première salle s'ouvre sur un vaisseau-laboratoire du XIX° siècle dans lequel prennent place des bornes interactives, des panneaux d'explication et des drôles de périscopes habités par des coléoptères exotiques et autres individus du même genre ! Lieu original et particulièrement bien agencé.
Dans l'audioguide, c'est la voix de Jean-Henri Fabre qui nous guide à travers les pièces de Micropolis. Célèbre entomologiste aveyronnais, né à Saint-Léons, la ville d'accueil du musée, il a basé son étude des insectes sur l'observation dans leur milieu. Il a également écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation en sciences physiques, chimie, et mathématiques. La visite audio se fait sur la base d'une conversation entre Fabre et son fils Paul qui interroge son père de questions naïves.
Contenu de l'audio-guide :
« Ah ! Il est temps que je me présente. Je suis Jean-Henri Fabre, né tout près d'ici , en 1823 dans ce charmant village de Saint-Léons. Toute ma vie, je fus passionné par les insectes. Vous voici dans un curieux vaisseau de savant du XIXème siècle... C'est mon époque. Des insectes exotiques naturalisés sont exposés comme autant de souvenirs de missions précédentes à ce vaisseau permettant le voyage dans le temps... Autrefois, les insectes, on ne les observait qu'en laboratoire, eh ! bien moi, j'ai eu la conviction que pour vraiment bien les comprendre ces insectes mystérieux, il fallait les observer dans leur milieu. Maintenant, d'autres pensées, d'autres découvertes, d'autres outils ouvrent de nouveaux horizons pour mieux comprendre encore le monde magnifique des insectes.
Sur le chemin qui mène à la salle suivante vous trouverez des fossiles qui démontrent que les insectes sont sur terre depuis des millions d'années...bien avant l'apparition des hommes ! ».
Nous quittons le vaisseau pour rejoindre la salle n°2 " Etre insecte" qui va poser les bases de la définition de l'insecte. Le site est composé de 15 salles d'exposition sur 2500 m², et le passage de l'une à l'autre se fait en suivant des fourmis rouges marquées au sol. L'idée est originale et simple, mais en pratique très compliquée pour qui n'a pas compris qu'il ne faut pas "marcher sur les fourmis rouges" comme nous le recommande brièvement Jean-Henri Fabre dans la salle d'accueil 0, souvent "zappée" par le public. Les fourmis rouges délimitent en fait des allées virtuelles entre chaque salle, mais la signalisation devient vite confuse par endroit, on s'y perd même ! On en vient à regretter le traditionnel mais éprouvé panneau sens de la visite souligné d'une flèche.
En quittant la salle, nous nous attardons sur les petites saynètes qui établissent un lien étroit entre humain et insecte, de part leur technique et leur mode de vie. Certains écriteaux bien qu'intéressants sont difficiles à lire car écrits en blanc sur fond noir et rétroéclairés par une faible lumière. Dommage.
La salle n°3 intitulée "Incroyable mais vrai" s'ouvre sur la grande salle principale dominée par la voûte cuivrée soutenue par une forêt de poteaux pour évoquer un sous-bois. L'évocation est intéressante, mais nous ne sommes pas sûrs que tout le monde la comprenne. Ce n'est pas parcequ'un bâtiment abrite un contenu expliqué qu'il ne faut pas expliquer le bâtiment, surtout quand il est en relation avec l'exposition ! Dommage car le public passe à côté de trouvailles visuelles et scénographiques pourtant très intéressantes.
Passons au Microrex. Après s'être perdus pendant quelques minutes (sacrées fourmis rouges !), et ce malgré l'intervention providentielle d'une hôtesse pour nous remettre sur le bon chemin, nous empruntons une passerelle qui domine le grand escalier central de marbre rouge : tout le long de la balustrade nous pouvons admirer une procession d'insectes naturalisés qui se rendent tous... au cinéma le MicroRex ! Utilisation très originale et intelligente d'une simple balustrade, et surtout une mise en scènehumoristique d'une salle de cinéma désertée par les insectes à la vue de publicités pour insecticides.
Avant de rejoindre la salle suivante, nous nous attardons sur l'incroyable installation "En société", où une fourmillière géante nous est disséquée sur plusieurs mètres carrés de plan incliné, au travers de vivariums et de tubes en plexiglas : la vie et le comportement des fourmis se dévoilent de manière très ludique -qui ne s'est pas amusé à suivre une fourmi près de sa fourmilière ?-. Après ce bref interlude, nous prenons place dans la salle de projection "Contact", qui établit les liens étroits entre hommes et insectes : du paludisme, en passant par les poux, les cirques de puces, jusqu'aux vers sur les fromages, vous saurez presque tout sur nos "confrères" insectes. "Presque" parceque le reportage projeté est malheureusement décousu, fait de bouts de reportages parfois de piètre qualité sonore, et le tout donne une impression de trop peu. On aurait préféré des séquences plus longues plutôt que des embryons de reportages dénaturés.
La projection a lieu dans une salle faite de toile de moustiquaire, au milieu de chaque rangée se trouvent des petites galeries d'exposition qui illustrent les relations homme-animal dans le milieu agricole et médical. Le tout est entre les rangées de sièges : lieu étrange pour exposer ces petites mises en scènes ; la circulation est loin d'être aisée, on n'ose pas s'approcher des galeries des premiers rangs de peur de gêner les spectateurs du fond. Drôle de conception.
Notre audioguide nous dirige désormais dans l'espace n° 6, "En société", lieu que nous avons déjà pu rapidement admirer précédemment. Certainement la salle la plus intéressante et spectaculaire du site. On voit enfin de vrais insectes, en nombre et de façon affirmée ! Adieu les petits occulaires aux effets grossissants (et fatiguants à force), place au vrai spectacle de la nature ! Dans cette salle, le visiteur peut découvrir la fourmillière sous ces plus beaux angles, grâce à trois caméras installées dans les galeries et une coupole de plexiglas au coeur de la fourmillière. (Le jour de notre visite les fourmis devaient être de relâche, car aucune à proximité du dôme).
Les bourdons fredonnent derrière nous et construisent inlassablement leur nid, abrités eux-aussi derrière une baie vitrée. Encore à côté, une grande ruche ouverte sur l'extérieur permet d'admirer l'incessant et admirable ballet des abeilles butineuses de retour à la ruche. Une coupe de ruche avec des traces de miel dans les alvéoles montre toute la hiérarchie de cette microsociété toujours en effervescence. Passionnant.
Par inadvertance (ou mauvais signalement ?), nous oublions la salle n°7 "Métamorphoses" . Dans l'allée qui nous mène à la salle n°9, le sol se dérobe sous nos pieds et s'enfonce de quelques centimètres, suffisamment pour porter notre attention sur la tension superficielle de l'eau, propriété qu'utilisent certains insectes des lacs et rivières pour "marcher" sur l'eau. Démarche originale, et pour la moins attractive. Salle n°9 : déjeuner sur l'herbe. Plantes et insectes ne font pas toujours bon ménage, et le crime plane dans cette salle. Au fond, on peut assister à une mise en scène d'un commissariat de police : une mouche Calliphora dépose plainte pour tentative de meurtre par une plante carnivore. De l'autre côté de la salle, la plante Drosera est jugée pour son acte dans une audience de tribunal : un film en rappelle ses caractéristiques. Raconté ainsi, la petite mise en scène fait preuve de beaucoup d'originalité, mais raconter une histoire, -si courte et simple soit-elle- devient vite un exercice périlleux. Et l'audio-guide, au lieu d'être d'un grand secours dans la narration comme tenté ci-présentement, devient très vite inutile au bout de la première heure de visite, le visiteur lassé de devoir rester attentif à la fois à la voix de l'audio-guide et par ce qu'il voit, entend ou lit dans la salle. Au final, on passe à côté d'idées intéressantes et finement pensées, mais détournées par un surplus d'informations à engranger ... on ne sait plus où donner de la tête.
Nous pénétrons dans l'espace "Menu d'insectes", où par le biais d'un classique procédé de superposition d'image façon "théâtre optique" les plantes encore en bon état se transforment en plantes ravagées par nos insectes affamés. Nouveauté 2005, peu attractive, mais ça a le mérite d'exister. Passage près de l'installation "En harmonie" : plantes et insectes, après s'être respectivement assassinés dans les salles précédentes deviennent amis pour toujours ici ! Un vivarium peuplé d'insectes naturalisés nous montre toute la subtilité du camouflage chez les insectes : tour à tour feuille, feuille morte, brin d'herbe, branche épineuse, un tableau amusant pour qui sait prendre le temps de regarder un peu ; au lieu d'un vivarium apparemment vide, on y découvre plusieurs dizaines d'insectes en tout genre. Dommage qu'il soit placé dans un escalier, peu de gens s'y arrêtent, et l'audio-guide à ce stade-là continue de parler dans le vide.
En haut des marches, plusieurs jeux intéractifs. Difficile d'en comprendre la règle quand on écoute d'une oreille l'audio-guide qui aurait pu nous être d'une grande utilité ici : il s'agit de reconnaître le nom de la fleur d'où provient le grain de pollen grossi au microscope sur une photo. A moins de répondre au hasard, pas beaucoup de chance de trouver pour qui n'est pas botaniste. Ah ! Nous avions oublié de toucher le grain de pollen en caoutchouc caché dans une boîte sous le panneau interactif ! Ca change tout...Un jeu au mode de fonctionnement difficile malgré quelques minutes passées à l'étudier. Les panneaux où le visiteur doit reconnaître la fleur par son odeur sauvent heureusement la mise.
Dans la salle suivante nous retrouvons un peu plus de vie animale ! La serre à papillons tropicaux, nouvellement refaite. Classique et salle un peu triste. La salle des vivariums apparaît enfin ! Quasiment en fin de parcours. Jolie salle aménagée dans une salle voutée en terre crue. Sur les parois, une trentaine de vivariums peuplés d'insectes tropicaux. Au centre, une superbe pièce voutée, et... un simple panneau à quatre faces au milieu. Bel endroit pour abriter si peu.
Salle suivante : les enfants ont enfin leur monde à eux. Le Jardin des Sens offre une aire de jeux à tous les petits visiteurs, un peu tardivement quand même. La visite touche presque à sa fin. Cette salle sonne comme une récompense pour les jeunes visiteurs. Décors plutôt sympathiques, et loupe géante au dessus de nos chères têtes blondes, comme pour mieux observer le microcosme humain. Idée plaisante.
La Découverte des 5 sens offre un environnement thématisé, inspiré des habitats des insectes : une noisette trouée, des ruches dans un arbre, un arbre habité... Dans chacun de ces décors, nous pouvons, sentir, entendre, voir comme des insectes. Un bel espace, souvent visité de manière "éclaire" car en fin de visite. Nous nous rendons dans la salle de projection. Un espace bien pensé et aménagé, où une scène peut se déplier pour l'organisation de conférences. Le film, quant à lui, n'a rien d'extraordinaire : un simple reportage télévisé produit par France 3. Un peu léger pour un final et pour un musée de cette envergure.
Avant de déposer les audio-guides à la sortie, le visiteur peut jeter un oeil sur la salle d'élevage de Micropolis. Des rayonnages de gentils insectes en tout genre, mais personne dans le laboratoire, dimanche oblige. On aurait aimé en savoir un peu plus sur la provenance des insectes de Micropolis, comment les élève-t-on, quels soins leur apporter ? Des questions qui resteront sans réponse. Une petite vidéo à proximité aurait pourtant fait l'affaire.
Nous sortons du bâtiment pour rejoindre le Carnaval des Insectes, dans les collines au-dessus du musée. Des escaliers métalliques mènent à une drôle de bâtisse faite de branches, où nous reçoit la Reine des Fourmis dans un décor kitsch à souhait avec des guirlandes de fleurs, dans une ambiance musicale des plus enjouées. Enfin un peu de fantaisie à Micropolis ! La visite peut commencer. Après quelques mètres parcourus, nous sommes reçus dans la petite bâtisse de la Mante Religieuse, une artiste dans l'âme, qui se prépare à sa cérémonie nuptiale funèbre. Prenons garde, elle veille sur ses oeufs qu'elle élève désormais toute seule. Puis s'ensuit un long et périlleux chemin rocailleux à travers la colline, sous un soleil de plomb estival, sans grand chose à voir sur le chemin escarpé, si ce n'est deux fourmis perdues sur le bord.
Passage devant une nouvelle bâtisse en construction, et nous voici arrivés sur un immense chantier organisé par les Fourmis bâtisseuses, un décor très gai sous forme d'aire de jeux, où les pieds de champignon se transforment en toboggan. Très ludique et plutôt bien imaginé. Sur le chemin qui nous mène à la prochaine animation, une aire de repos ombragée a été aménagée, avec une fourmi crachant son venin potable pour désaltérer le visiteur. Nous voilà maintenant aux portes d'une improbable ruche, aux couleurs d'un palais de bonbons. A l'intérieur, un distibuteur qui nous échange (parfois) des bonbons contre un jeton donné auparavant en caisse. Pas de chance, ça n'a pas marché avec nous. Le bonbon doit être la carotte pour attirer des visiteurs dans la colline, sinon peu de gens feraient le détour... et autant le dire, peu de gens ont fait le détour, nous étions seuls.
A flanc de colline, des coccinelles multicolores tournoient au rythme des vents de la vallée, et forment une joyeuse colonie de danseuses accompagnées par une musique omniprésente.L'heure est grave ! Nous allons assister à une démonstration de mise à mort par noyade. Les insectes jettent leur venin sur les animaux prédateurs dans une petite mise en scène allégorique palpitante le tout sur une musique et des paroles sentencieuses. Belle création.
Nous regagnons doucement la sortie, avec le passage obligé par la boutique. Nous ressortons de Micropolis, content d'avoir terminé par une excursion en plein air au milieu d'un peu de fantaisie pour une fois affirmée ! Le sujet des insectes est riche d'histoires en tout genre, où l'imaginaire peut venir à la rescousse d'explications pourtant bien scientifiques, mais le musée Micropolis en lui-même semble avoir passé outre tout appel à l'imaginaire par l'émotion. Or, on ne comprend les choses que quand on les vit. Micropolis se contente d'une succession de salle aux tailles quasi-normalisées, au contenu parfois très inégal : on commence dans des décors très soignés mais on ne voit aucun insecte, on reste trop longtemps dans le théorique, vers le milieu de la visite apparaissent enfin les insectes vivants dans des présentations spectaculaires et très riches d'enseignement, puis on retombe dans le tout théorique, agrémenté pourtant de quelques scènes humoristiques bien senties, et ENFIN on accède aux vivariums. Après réflexion les enchaînements des salles ont été plutôt bien pensées, mais le visiteur a du mal à y être sensible, tiraillé par un audio-guide trop bavard d'un côté, et des floppées de sons et de textes rarement lus de l'autres. Utilisé seulement sur une partie du parcours, l'audio-guide aurait été plus efficace, et le visiteur se serait senti plus libre de voir chaque animation et de se laisser émouvoir et surprendre par un sujet pourtant mené d'une main de maître.
Micropolis, Vulcania, la Cité des Sciences et de l'Industrie tous ont en commun une scénographie (et une architecture) longuement réfléchie, mais qui reste incomprise du grand public. Loin de nous l'idée d'implanter des panneaux explicatifs tous les mètres pour en expliquer les enjeux, mais une présence humaine ne serait pas négligeable. A force de vouloir moderniser le contenu et le contenant des musées "ludiques et éducatifs", on en a oublié une valeur sûre de nos vieux musées poussiéreux : le guide. Personnage à part entière, personne ouverte par excellence, parfois drôle, il sait adapter la visite au type de public qu'il mène, mieux que n'importe quelle borne intéractive ou audioguide. Dans le cas de Micropolis, le personnel est compétent et bien renseigné sur le sujet qu'il expose et semble cantonner à l'accueil et à une petite surveillance. Pourquoi ne pas en faire des animateurs de démonstration ponctuelle dans la journée ? Des visites guidées semblent être organisées certains jours des vacances scolaires et sur réservation. Au final, les visiteurs sont trop laissés à eux-même.
Les scénographes et les architectes aux manettes de ces lieux de savoir oublient qu'en plus des murs et des objets exposés, il y a avant tout les visiteurs, des êtres humains. Ces musées modernes manquent profondément.de présence humaine et par conséquent... d'humanité.
les +les -Le contenu pédagogique brillamment amené. Audio-guide bavard !L'accès aux visiteurs à mobilité réduite dans le musée. Très mauvais fléchage dans le musée. On se perd dans l'ordre des salles à suivre. Fourmillière géante éducative et très ludique. Les vivariums arrivent beaucoup trop tard dans la visite.Architecture du musée étonnante.Films projetés trop peu attractifs. Bon accueil du personnel. Absence de guides. Le Carnaval des InsectesLa faible réduction du tarif étudiant, chômeur, vermeil.
Informations complémentaires et tarifs
Consultez le site officiel de Micropolis : http://www.micropolis.biz
Simon BOURLET
En route pour le petit monde des insectes !
Nous arrivons enfin à destination tôt dans l'après-midi. L'enseigne du parc est diposée dès l'entrée du village, en droite ligne de la nationale, et visible de loin. Micropolis nous laisse entrevoir sa sombre carapace dorée par le soleil et la chaleur écrasante de ce jour-là . Après quelques mètres parcourus sur le parking, nous arrivons au pôle d'accueil qui comprend la billetterie, le restaurant du parc l'Empuse et une salle d'attente avec deux téléviseurs, sans doute pour les jours de très grande affluence... Le parc a reçu le Trophée du Tourisme du Conseil Régional Midi Pyrénées en 2001. Admirablement accroché au-dessus de l'entrée des toilettes, au moins, on est à peu près sûr de le voir...
St-Léons, paisible village© |
Carapace de cuivre.© |
Le trophée pour signaler la salle ... des trophées.© |
Trève de plaisanteries, la visite commence. L'accès au bâtiment du parcours se fait par l'extérieur, par une galerie qui se rafraichît au fur et à mesure de notre avancée. Les parois sont décorées de quatre ou cinq paires de plaque d'acier en vis-à -vis portant chacune une minuscule empreinte digitale et une aile de papillon qui s'agrandissent peu à peu. Nous ne comprenons guère l'intérêt d'une telle installation : haut-parleur ? éléments architecturaux ou scénographiques ? Nous terminons cette excursion au bout du tunnel. Nous compostons nos billets, aidés par une hôtesse. Nous entrons dans la salle "Sensations", au milieu d'herbes géantes. Une seconde hôtesse nous équipe d'audioguides et nous en explique le fonctionnement : à chaque salle correspond un numéro qu'il faut composer sur l'audio-guide. Avant de pénétrer dans la première salle, "Voyage dans le temps", nous demandons quelques explications sur l'installation du couloir d'entrée : il s'agit en fait d'une représentation du rétrécissement de l'homme face à l'insecte comme pour mieux pénétrer le microcosme, et le visiteur aboutit ainsi sous les tiges d'herbes géantes dans la salle "Sensations". C'est simple, et les explications de l'hôtesse sont efficaces.
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La première salle s'ouvre sur un vaisseau-laboratoire du XIX° siècle dans lequel prennent place des bornes interactives, des panneaux d'explication et des drôles de périscopes habités par des coléoptères exotiques et autres individus du même genre ! Lieu original et particulièrement bien agencé.
Dans l'audioguide, c'est la voix de Jean-Henri Fabre qui nous guide à travers les pièces de Micropolis. Célèbre entomologiste aveyronnais, né à Saint-Léons, la ville d'accueil du musée, il a basé son étude des insectes sur l'observation dans leur milieu. Il a également écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation en sciences physiques, chimie, et mathématiques. La visite audio se fait sur la base d'une conversation entre Fabre et son fils Paul qui interroge son père de questions naïves.
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Contenu de l'audio-guide :
« Ah ! Il est temps que je me présente. Je suis Jean-Henri Fabre, né tout près d'ici , en 1823 dans ce charmant village de Saint-Léons. Toute ma vie, je fus passionné par les insectes. Vous voici dans un curieux vaisseau de savant du XIXème siècle... C'est mon époque. Des insectes exotiques naturalisés sont exposés comme autant de souvenirs de missions précédentes à ce vaisseau permettant le voyage dans le temps... Autrefois, les insectes, on ne les observait qu'en laboratoire, eh ! bien moi, j'ai eu la conviction que pour vraiment bien les comprendre ces insectes mystérieux, il fallait les observer dans leur milieu. Maintenant, d'autres pensées, d'autres découvertes, d'autres outils ouvrent de nouveaux horizons pour mieux comprendre encore le monde magnifique des insectes.
Sur le chemin qui mène à la salle suivante vous trouverez des fossiles qui démontrent que les insectes sont sur terre depuis des millions d'années...bien avant l'apparition des hommes ! ».
Nous quittons le vaisseau pour rejoindre la salle n°2 " Etre insecte" qui va poser les bases de la définition de l'insecte. Le site est composé de 15 salles d'exposition sur 2500 m², et le passage de l'une à l'autre se fait en suivant des fourmis rouges marquées au sol. L'idée est originale et simple, mais en pratique très compliquée pour qui n'a pas compris qu'il ne faut pas "marcher sur les fourmis rouges" comme nous le recommande brièvement Jean-Henri Fabre dans la salle d'accueil 0, souvent "zappée" par le public. Les fourmis rouges délimitent en fait des allées virtuelles entre chaque salle, mais la signalisation devient vite confuse par endroit, on s'y perd même ! On en vient à regretter le traditionnel mais éprouvé panneau sens de la visite souligné d'une flèche.
Salle "être insectes"© | © |
Une fourmi rouge, qui courait dans l'herbe...© |
Dois-je prendre à droite ou à gauche ?© |
En quittant la salle, nous nous attardons sur les petites saynètes qui établissent un lien étroit entre humain et insecte, de part leur technique et leur mode de vie. Certains écriteaux bien qu'intéressants sont difficiles à lire car écrits en blanc sur fond noir et rétroéclairés par une faible lumière. Dommage.
La salle n°3 intitulée "Incroyable mais vrai" s'ouvre sur la grande salle principale dominée par la voûte cuivrée soutenue par une forêt de poteaux pour évoquer un sous-bois. L'évocation est intéressante, mais nous ne sommes pas sûrs que tout le monde la comprenne. Ce n'est pas parcequ'un bâtiment abrite un contenu expliqué qu'il ne faut pas expliquer le bâtiment, surtout quand il est en relation avec l'exposition ! Dommage car le public passe à côté de trouvailles visuelles et scénographiques pourtant très intéressantes.
Etre insecte : suite et fin© |
Une forêt de piliers.© |
La Salle Incroyable mais vrai.© |
et encore quelques piliers.© |
Passons au Microrex. Après s'être perdus pendant quelques minutes (sacrées fourmis rouges !), et ce malgré l'intervention providentielle d'une hôtesse pour nous remettre sur le bon chemin, nous empruntons une passerelle qui domine le grand escalier central de marbre rouge : tout le long de la balustrade nous pouvons admirer une procession d'insectes naturalisés qui se rendent tous... au cinéma le MicroRex ! Utilisation très originale et intelligente d'une simple balustrade, et surtout une mise en scènehumoristique d'une salle de cinéma désertée par les insectes à la vue de publicités pour insecticides.
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Installé sur le dos d'un coléoptère...© |
... le cinéma du MicroRex.© |
Avant de rejoindre la salle suivante, nous nous attardons sur l'incroyable installation "En société", où une fourmillière géante nous est disséquée sur plusieurs mètres carrés de plan incliné, au travers de vivariums et de tubes en plexiglas : la vie et le comportement des fourmis se dévoilent de manière très ludique -qui ne s'est pas amusé à suivre une fourmi près de sa fourmilière ?-. Après ce bref interlude, nous prenons place dans la salle de projection "Contact", qui établit les liens étroits entre hommes et insectes : du paludisme, en passant par les poux, les cirques de puces, jusqu'aux vers sur les fromages, vous saurez presque tout sur nos "confrères" insectes. "Presque" parceque le reportage projeté est malheureusement décousu, fait de bouts de reportages parfois de piètre qualité sonore, et le tout donne une impression de trop peu. On aurait préféré des séquences plus longues plutôt que des embryons de reportages dénaturés.
La projection a lieu dans une salle faite de toile de moustiquaire, au milieu de chaque rangée se trouvent des petites galeries d'exposition qui illustrent les relations homme-animal dans le milieu agricole et médical. Le tout est entre les rangées de sièges : lieu étrange pour exposer ces petites mises en scènes ; la circulation est loin d'être aisée, on n'ose pas s'approcher des galeries des premiers rangs de peur de gêner les spectateurs du fond. Drôle de conception.
La salle de projection "Contact".© |
Mises en scène diverses.© |
Fourmillière à ciel ouvert.© | © | © |
Notre audioguide nous dirige désormais dans l'espace n° 6, "En société", lieu que nous avons déjà pu rapidement admirer précédemment. Certainement la salle la plus intéressante et spectaculaire du site. On voit enfin de vrais insectes, en nombre et de façon affirmée ! Adieu les petits occulaires aux effets grossissants (et fatiguants à force), place au vrai spectacle de la nature ! Dans cette salle, le visiteur peut découvrir la fourmillière sous ces plus beaux angles, grâce à trois caméras installées dans les galeries et une coupole de plexiglas au coeur de la fourmillière. (Le jour de notre visite les fourmis devaient être de relâche, car aucune à proximité du dôme).
Les bourdons fredonnent derrière nous et construisent inlassablement leur nid, abrités eux-aussi derrière une baie vitrée. Encore à côté, une grande ruche ouverte sur l'extérieur permet d'admirer l'incessant et admirable ballet des abeilles butineuses de retour à la ruche. Une coupe de ruche avec des traces de miel dans les alvéoles montre toute la hiérarchie de cette microsociété toujours en effervescence. Passionnant.
Par inadvertance (ou mauvais signalement ?), nous oublions la salle n°7 "Métamorphoses" . Dans l'allée qui nous mène à la salle n°9, le sol se dérobe sous nos pieds et s'enfonce de quelques centimètres, suffisamment pour porter notre attention sur la tension superficielle de l'eau, propriété qu'utilisent certains insectes des lacs et rivières pour "marcher" sur l'eau. Démarche originale, et pour la moins attractive. Salle n°9 : déjeuner sur l'herbe. Plantes et insectes ne font pas toujours bon ménage, et le crime plane dans cette salle. Au fond, on peut assister à une mise en scène d'un commissariat de police : une mouche Calliphora dépose plainte pour tentative de meurtre par une plante carnivore. De l'autre côté de la salle, la plante Drosera est jugée pour son acte dans une audience de tribunal : un film en rappelle ses caractéristiques. Raconté ainsi, la petite mise en scène fait preuve de beaucoup d'originalité, mais raconter une histoire, -si courte et simple soit-elle- devient vite un exercice périlleux. Et l'audio-guide, au lieu d'être d'un grand secours dans la narration comme tenté ci-présentement, devient très vite inutile au bout de la première heure de visite, le visiteur lassé de devoir rester attentif à la fois à la voix de l'audio-guide et par ce qu'il voit, entend ou lit dans la salle. Au final, on passe à côté d'idées intéressantes et finement pensées, mais détournées par un surplus d'informations à engranger ... on ne sait plus où donner de la tête.
Nous pénétrons dans l'espace "Menu d'insectes", où par le biais d'un classique procédé de superposition d'image façon "théâtre optique" les plantes encore en bon état se transforment en plantes ravagées par nos insectes affamés. Nouveauté 2005, peu attractive, mais ça a le mérite d'exister. Passage près de l'installation "En harmonie" : plantes et insectes, après s'être respectivement assassinés dans les salles précédentes deviennent amis pour toujours ici ! Un vivarium peuplé d'insectes naturalisés nous montre toute la subtilité du camouflage chez les insectes : tour à tour feuille, feuille morte, brin d'herbe, branche épineuse, un tableau amusant pour qui sait prendre le temps de regarder un peu ; au lieu d'un vivarium apparemment vide, on y découvre plusieurs dizaines d'insectes en tout genre. Dommage qu'il soit placé dans un escalier, peu de gens s'y arrêtent, et l'audio-guide à ce stade-là continue de parler dans le vide.
Le Tribunal des Insectes.© |
Plante carnivore géante.© |
Englouti par la plante !© |
En haut des marches, plusieurs jeux intéractifs. Difficile d'en comprendre la règle quand on écoute d'une oreille l'audio-guide qui aurait pu nous être d'une grande utilité ici : il s'agit de reconnaître le nom de la fleur d'où provient le grain de pollen grossi au microscope sur une photo. A moins de répondre au hasard, pas beaucoup de chance de trouver pour qui n'est pas botaniste. Ah ! Nous avions oublié de toucher le grain de pollen en caoutchouc caché dans une boîte sous le panneau interactif ! Ca change tout...Un jeu au mode de fonctionnement difficile malgré quelques minutes passées à l'étudier. Les panneaux où le visiteur doit reconnaître la fleur par son odeur sauvent heureusement la mise.
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Dans la salle suivante nous retrouvons un peu plus de vie animale ! La serre à papillons tropicaux, nouvellement refaite. Classique et salle un peu triste. La salle des vivariums apparaît enfin ! Quasiment en fin de parcours. Jolie salle aménagée dans une salle voutée en terre crue. Sur les parois, une trentaine de vivariums peuplés d'insectes tropicaux. Au centre, une superbe pièce voutée, et... un simple panneau à quatre faces au milieu. Bel endroit pour abriter si peu.
Serre à papillons. Triste.© |
Salle centrale des vivariums.© |
Où est l'insecte ?© | © | © |
Salle suivante : les enfants ont enfin leur monde à eux. Le Jardin des Sens offre une aire de jeux à tous les petits visiteurs, un peu tardivement quand même. La visite touche presque à sa fin. Cette salle sonne comme une récompense pour les jeunes visiteurs. Décors plutôt sympathiques, et loupe géante au dessus de nos chères têtes blondes, comme pour mieux observer le microcosme humain. Idée plaisante.
La Découverte des 5 sens offre un environnement thématisé, inspiré des habitats des insectes : une noisette trouée, des ruches dans un arbre, un arbre habité... Dans chacun de ces décors, nous pouvons, sentir, entendre, voir comme des insectes. Un bel espace, souvent visité de manière "éclaire" car en fin de visite. Nous nous rendons dans la salle de projection. Un espace bien pensé et aménagé, où une scène peut se déplier pour l'organisation de conférences. Le film, quant à lui, n'a rien d'extraordinaire : un simple reportage télévisé produit par France 3. Un peu léger pour un final et pour un musée de cette envergure.
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Avant de déposer les audio-guides à la sortie, le visiteur peut jeter un oeil sur la salle d'élevage de Micropolis. Des rayonnages de gentils insectes en tout genre, mais personne dans le laboratoire, dimanche oblige. On aurait aimé en savoir un peu plus sur la provenance des insectes de Micropolis, comment les élève-t-on, quels soins leur apporter ? Des questions qui resteront sans réponse. Une petite vidéo à proximité aurait pourtant fait l'affaire.
Salle d'élevage.© | © |
Nous sortons du bâtiment pour rejoindre le Carnaval des Insectes, dans les collines au-dessus du musée. Des escaliers métalliques mènent à une drôle de bâtisse faite de branches, où nous reçoit la Reine des Fourmis dans un décor kitsch à souhait avec des guirlandes de fleurs, dans une ambiance musicale des plus enjouées. Enfin un peu de fantaisie à Micropolis ! La visite peut commencer. Après quelques mètres parcourus, nous sommes reçus dans la petite bâtisse de la Mante Religieuse, une artiste dans l'âme, qui se prépare à sa cérémonie nuptiale funèbre. Prenons garde, elle veille sur ses oeufs qu'elle élève désormais toute seule. Puis s'ensuit un long et périlleux chemin rocailleux à travers la colline, sous un soleil de plomb estival, sans grand chose à voir sur le chemin escarpé, si ce n'est deux fourmis perdues sur le bord.
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La mante religieuse ou les Noces Funèbres.© |
Paysage lunaire et chemin escarpé.© |
Passage devant une nouvelle bâtisse en construction, et nous voici arrivés sur un immense chantier organisé par les Fourmis bâtisseuses, un décor très gai sous forme d'aire de jeux, où les pieds de champignon se transforment en toboggan. Très ludique et plutôt bien imaginé. Sur le chemin qui nous mène à la prochaine animation, une aire de repos ombragée a été aménagée, avec une fourmi crachant son venin potable pour désaltérer le visiteur. Nous voilà maintenant aux portes d'une improbable ruche, aux couleurs d'un palais de bonbons. A l'intérieur, un distibuteur qui nous échange (parfois) des bonbons contre un jeton donné auparavant en caisse. Pas de chance, ça n'a pas marché avec nous. Le bonbon doit être la carotte pour attirer des visiteurs dans la colline, sinon peu de gens feraient le détour... et autant le dire, peu de gens ont fait le détour, nous étions seuls.
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Aire de jeux.© |
Impression.© |
La ruche bonbon.© |
Jolie terrasse aménagée. Il ne manque plus que l'ombre.© |
Fontaine d'eau.© |
Pause ombragée.© |
Le bal des coccinelles.© | © |
A flanc de colline, des coccinelles multicolores tournoient au rythme des vents de la vallée, et forment une joyeuse colonie de danseuses accompagnées par une musique omniprésente.L'heure est grave ! Nous allons assister à une démonstration de mise à mort par noyade. Les insectes jettent leur venin sur les animaux prédateurs dans une petite mise en scène allégorique palpitante le tout sur une musique et des paroles sentencieuses. Belle création.
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Nous regagnons doucement la sortie, avec le passage obligé par la boutique. Nous ressortons de Micropolis, content d'avoir terminé par une excursion en plein air au milieu d'un peu de fantaisie pour une fois affirmée ! Le sujet des insectes est riche d'histoires en tout genre, où l'imaginaire peut venir à la rescousse d'explications pourtant bien scientifiques, mais le musée Micropolis en lui-même semble avoir passé outre tout appel à l'imaginaire par l'émotion. Or, on ne comprend les choses que quand on les vit. Micropolis se contente d'une succession de salle aux tailles quasi-normalisées, au contenu parfois très inégal : on commence dans des décors très soignés mais on ne voit aucun insecte, on reste trop longtemps dans le théorique, vers le milieu de la visite apparaissent enfin les insectes vivants dans des présentations spectaculaires et très riches d'enseignement, puis on retombe dans le tout théorique, agrémenté pourtant de quelques scènes humoristiques bien senties, et ENFIN on accède aux vivariums. Après réflexion les enchaînements des salles ont été plutôt bien pensées, mais le visiteur a du mal à y être sensible, tiraillé par un audio-guide trop bavard d'un côté, et des floppées de sons et de textes rarement lus de l'autres. Utilisé seulement sur une partie du parcours, l'audio-guide aurait été plus efficace, et le visiteur se serait senti plus libre de voir chaque animation et de se laisser émouvoir et surprendre par un sujet pourtant mené d'une main de maître.
Micropolis, Vulcania, la Cité des Sciences et de l'Industrie tous ont en commun une scénographie (et une architecture) longuement réfléchie, mais qui reste incomprise du grand public. Loin de nous l'idée d'implanter des panneaux explicatifs tous les mètres pour en expliquer les enjeux, mais une présence humaine ne serait pas négligeable. A force de vouloir moderniser le contenu et le contenant des musées "ludiques et éducatifs", on en a oublié une valeur sûre de nos vieux musées poussiéreux : le guide. Personnage à part entière, personne ouverte par excellence, parfois drôle, il sait adapter la visite au type de public qu'il mène, mieux que n'importe quelle borne intéractive ou audioguide. Dans le cas de Micropolis, le personnel est compétent et bien renseigné sur le sujet qu'il expose et semble cantonner à l'accueil et à une petite surveillance. Pourquoi ne pas en faire des animateurs de démonstration ponctuelle dans la journée ? Des visites guidées semblent être organisées certains jours des vacances scolaires et sur réservation. Au final, les visiteurs sont trop laissés à eux-même.
Les scénographes et les architectes aux manettes de ces lieux de savoir oublient qu'en plus des murs et des objets exposés, il y a avant tout les visiteurs, des êtres humains. Ces musées modernes manquent profondément.de présence humaine et par conséquent... d'humanité.
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En bref
les +les -Le contenu pédagogique brillamment amené. Audio-guide bavard !L'accès aux visiteurs à mobilité réduite dans le musée. Très mauvais fléchage dans le musée. On se perd dans l'ordre des salles à suivre. Fourmillière géante éducative et très ludique. Les vivariums arrivent beaucoup trop tard dans la visite.Architecture du musée étonnante.Films projetés trop peu attractifs. Bon accueil du personnel. Absence de guides. Le Carnaval des InsectesLa faible réduction du tarif étudiant, chômeur, vermeil.
Informations générales
Informations complémentaires et tarifs
Consultez le site officiel de Micropolis : http://www.micropolis.biz
Simon BOURLET