Ouvert au printemps 2004, Earth Explorer est un parc ludoéducatif dédié aux quatre éléments composant notre planète : la Terre, le Feu, l'Eau et le Vent. Il a pour vocation de faire découvrir, comprendre, et ressentir à ses visiteurs les phénomènes terrestres de manière ludique. Alors en route pour ce nouveau type de loisir !
Sorti tout droit de l'esprit du premier astronaute belge Dirk Frimout, Earth Explorer est le dernier né des parcs ludoéducatifs belges. A la manière d'une cité des sciences, différentes expériences et manipulations sont proposées aux visteurs, mais la ressemblance s'arrête-là .
Ici, on cherche avant tout à vous parler des phénomènes cataclimisques et les reproduire sous vos yeux de façon spectaculaire, sans pour autant vous en expliquer le fonctionnement, et celà dans les trois quarts du site.
Chacun des 4 secteurs du parc aborde un des 4 éléments terrestre, et s'articule toujours autour d'une même structure se composant :
- De différentes "activités manuelles" cherchant à impliquer le visiteur en vue de lui expliquer les phénomènes naturels (50% des cas) ou l'informer ,de catastrophes passées. (50% des cas). Exemple : La propagation des ondes, la localisation de différents cratères formés par des météorites ou encore l'influence du vent sur les dunes.
- D'affiches détaillant les phénomènes passés, et les conséquences actuelles de ces phénomènes. Certains panneaux sont accompagnés d'effets sonores ou visuels. Exemple : L'affiche expliquant que les écoliers chinois doivent tout les jours se rendre à l'école avec un casque sur la têtecar 143 jours par an, l'on observe des précipitations de cendre volcanique.
-De questionnaires interactifs dont les réponses sont données sous forme de mises en scènes miniatures abritées sous une bulle de plexiglas. De part et d'autre de la bulle, la question est posée dans les 4 langues traduites sur le parc, et le visiteur a le choix entre 3 boutons-interrupteurs correspondants aux réponses possibles. Si il appuie sur le bouton correspondant à la bonne réponse, une animation est exécutée sous la bulle, dans le cas contraire rien ne se passe.
- D'une mini-attraction centrale cherchantà faire revivre en direct live une catastrophe aux visiteurs. (Voir de créer un sentiment d'angoisse, est-ce judicieux et agréable à vivre ?) Exemple : Twister, retrouvez-vous enfermés dans une ancienne cave américaine, et à travers la porte de la grange, craignez que la tempête ne vous emporte.
Les bases du concept de Earth Explorer posées, rentrons dans le vif du sujet : la visite !
La visite débute par un sacro-saint préshow. Il y en a un enivron toutes les 5 minutes. L'attente pour la prochaine session s'effectue dans un petit couloir, avec en hauteur un compte à rebours, et une télévision nousprésentant les thématiquesdu parc.
Une fois le décompte presque à zéro, les portes s'ouvrent automatiquement (il faut s'avoir qu'à Earth Explorer, tout est automatique, sans intervention humaine sauf ou presque), et les visiteurs pénètrent dans une pièce sombre avec au centre du sol une projection de la Terre sur une demi-sphère.
Le préshow commence. Sur un moniteur l'astronaute instigateur du parc nous enexpliques le principe, tout en nous relatant son expérience. Pendant ses commentaires les mots "vent", "terre", "eau", "feu" s'illuminent sur les murs de la pièce. Une fois sons peech terminé, on entre dans le parc à proprement parler.
Le premier secteur qui nous fait face, et celui du VENT. Cet espace sensibilise le visiteur au déplacement des masses d'air, et au mécanisme de formation des cyclones.
Comme décrit plus haut, chaque zone est composée de différents types d'activités, comme les "questions animés", ou encore les manipulations interactives. Voici une liste non exhaustive de quelques uned'entreelles:
Twister, comme son nom l'évoque, invite les visiteurs à vivre les sensations provoquées par une tornade.
Comme pour le préshow d'entrée, quelques secondes avant la fin du compte à rebours installé à l'entrée de l'attraction, un "pré-show" démarre, avec projeter sur un ancien téléviseur noir et blanc, des images d'une famille américaine. Puis les portes s'ouvrent, et vous pénétrez dans l'attraction.
Scénario : Vous pénétrez dans une ancienne cave américaine reconvertie en abri. sur le mur gauche une photo de famille est affichée, alors que sur la table un repas est laissé à l'abandon. Pendant que vous terminez le tour du propriétaire, l'orage se fait entendre, et soudain, la lumière vascille, le volet reliant la cave à l'extérieur s'ouvre brusquement, et la tornade apparaît sous vos yeux, alors qu'en même temps un énorme courant d'air vous souffle dans le visage... Puis ce même volet se referme aussi brusquement qu'il ne s'est ouvert. Un énorme fracas résonne dehors, l'orage gronde, la lumière s'allume, puis s'éteint, la peur que la tornade ne s'abatte sur vous et que le volet ne se rouvre vous envahit... Quelques instant plus tard, tout à l'air de reprendre son calme dehors... Mais soudain, la fameuse trappe source de vos angoisses s'ouvre à nouveau... mais heureusement pour vous, ce ne sont que des pompiers qui viennent voir si tout va bien, et vous annoncent que vous avez survécu à une énorme tornade.
La porte de sortie s'ouvre enfin, et vous pouvez poursuivre votre visite.
Avis : Même si le réalisme n'est pas exceptionnel, l'idée de départ colle à la thématique, et reste dans la logique de notre société qui nous montre en permanence des images choc. Mais dans le cas présent, Earth Explorer va plus loin, en faisant vivre une catastrophe. De qui vient ce souhait, du créateur ou des investisseurs ? Est-ce vraiment une expérience agréable que de vivre une catastrophe naturelle qui pourrait vous arrivez un jour, alors que tant de gens essayent de fuire le quotidien ou de se cultiver en visitant parcs et musées ? Est-ce là une tentative d'apprentissage et de prise de conscience par le ludique ? Le mystère reste entier, bien qu'une partie de la réponse vient peut-être du fait que l'opérateur n'est autre que Merlin, le propriétaire des sombres Dungeons anglais et hollandais, véritables musées attrape-touristes de l'horreur et de l'angoisse...Mais dans tous les cas, l'attraction laisse un goût amer en bouche ...
Le secteur FEU, invite à percer les mystères des volcans.
Sur le principe de la description des activités de l'élément précédent, voici quelques unes des manipulations et autre affiches sur la thématique du Feu.
Volcano - The Ride vous propose d'embarquer pour un voyage au coeur d'un volcan. L'attraction se fait à bord d'embarcations de 6 places, 3 rangées de 2 personnes.
L'attente avant la prochaine "fournée" s'effectue ici au milieu du parcours du boat-ride dissimulé derrière des parois. Il s'agit de la seule attraction du parc qui n'est ouvert qu'un quart d'heure par heure car elle nécessite l'intervention d'un opérateur pour son fonctionnement.
Scénario : Une fois embarqué, vous effectuez un virage à gauche, et pénétrez à l'intérieur du bâtiment abritant l'attraction. Votre embarcation passe alors à côté d'une voiture complétement carbonisée, à côté de laquelle une personne est ensevelie dans le magma refroidi. Puis vous continuez votre périple au coeur du volcan en pénétrant dans un tunnel de feu... Une fois ressorti plus ou moins indemne, vous voilà pris dans un épais brouillard. Soudain, votre embarcation s'élève comme projetée par une remontée de magma, et vous glissez alors sur un versan du volcan en pleine éruption avant de terminer votre course dans le canal humide situé en contre bas.
L'opérateur vous informe d'une manière joviale (pour contraster avec votre périple) que le parcours s'arrête ici.
Avis : La première chose louable est la parfaite intégration d'une attraction de ce type, dans un si petit espace. Même si le tunnel de feu est plus ou moins réussi, et que le brouillard donne une idée de la chaleur qui règne au coeur d'un volcan, on ne voit pas grand chose du volcan en lui-même, et les décors restent très pauvres. On ne comprendra pas trop pourquoi un homme a été pris par le magma, ou qu'une affiche brulée est installée au dessus de la voiture carbonisée... On se demande légitimement si il s'agit là d'une volonté de faire comme les cousins parcs de loisirs, en mettant des bouts de décors, ou si il y a un fil conducteur caché derrière, mis en avant par quelques éléments tenant plus de la métaphoreque que d'un décor immergeant. Les seuls bons points, restent le lift vertical et la chute par leurs côtés high-tech et inhabituels. L'embarcation est d'abord élevée, puis poussée sur une plateforme. Cette même plateforme bascule à 45° environ et quelques instants plus tard vous êtes lâché dans la descente.
L'élément "Eau".
Le secteur EAU, propose aux visiteurs de partir à la découverte des fonds sous-marins, et de découvrir les différents effets et bien faits de l'élément aquatique.
Abyss, vous invite à la découverte des fonds marins à bord d'un sous-marin.
L'attente s'effectue ici dans une petite file placée devant les portes d'entrées/sorties de l'attraction.
Scénario : Un capitaine peu expérimenté vous invite à découvrir l'océan à bord de son vaisseau subaquatique. Vous rencontrez pléthore de créatures marines, tantôt amicales, tantôt méchantes voir collantes comme cette énorme poulpe qui vous vous veut pour son déjeuner.
Avis : La première lacune tient dans la langue du film qui est le néerlandais à toutes les séances. On notera tout de même l'ajout d'un téléviseur sur le côté de l'écran pour sous-titrer, mais les caractères y restent d'une taille très petites à cause de la diffusion des 4 sous-titres simultanément sur le même écran.
On ne peut s'empêcher de rapprocher ce scénario à celui de Port Aventura, avec un capitaine pas très adroit, et des catastrophes en série, à la différence près qu'ici l'accent est mis sur le pédagogique (ça change des autres mini-attractions) en faisant découvrir quelques espèces de poissons. Un aspect pédagogique généralement très vite balayé par un «imprévu» dans l'action.
Le simulateur est lui très médiocre : comme il s'agit toujours de séances sans opérateur et sans arnachement des visiteurs, les sièges ne font que vibrer, avec de légères variations d'intensité pour certaines scènes.
Quant au film, il est diffusé sur un petit écran de forme ovale, l'image est loin d'être excellente, et le scénario du film pas très prenant. (Peut-être à cause de la langue et de l'obligation d'essayer de lire les sous-titres...) Cet écran sert tantôt de "hublot" vers l'océan, tantôt de moniteur télé nous montrant des images plus pédagogiques sur les fond marins.
Accolé à la zone eau, et dernier secteur du parc, l'élément TERRE, fait découvrir aux visiteurs le fonctionnement des séismes, et les différents constituants de notre sol.
Richter 7, reprenant le nom de l'unité de mesure des magnitudes de tremblements, vous propose de vivre les sensations pendant et après un tremblement de terre. L'attraction se fait en passage libre, sans fil d'attente, ni durée.
Scénario : Vous traversez une ruelle pas très fréquentable, puis vous débouchez dans le bureau d'un immeuble. Tout d'un coup, le sol, les murs, et le plafond se mettent à trembler, les bureaux et les chaises bougent, la lumière vacille. Bref, vous voilà au beau milieu d'un séisme. Quelques instant plus tard tout se calme, un dernier sursaut, et vous pouvez enfin quitter ce lieu. En sortant, vous traversez d'autres bureaux complétement sacagés, les murs et les vitres sont brisés, même la photocopieuse ne tourne plus rond et photocopie en permanence, et alors que vous avez presque atteint la sortie, une poutre menace de s'effondrer sur vous.
Avis : Ici aussi, on s'interroge sur le fait de vouloir faire vivre du "choc". Comme les autres attractions, le tout est assez maigre pour faire crédible mais suffisant pour effrayer les plus sensibles. On retiendra surtout le bruit de la plateforme qui secoue les visiteurs, même si il faut reconnaître que les mouvements doivent se rapprocher de la réalité.
Pour permettre tout de même d'expliquer certains phénomènes, un espace a été aménagé au dessus du pré-show d'entrée. A la manière d'un professeur dans sa classe, mais d'une manière plus ludique et démonstrative, on vous explique le fonctionnement de phénomènes naturels à l'aide de maquettes, d'un écran associé à un vidéoprojecteur, et d'autres techniques modernes.
Le jour de notre visite, le thème était "les Bermudes", mais seulement 3 présentations en néerlandais étaient proposées. Pour obtenir une séance en français, mieux vos venir en groupe sur réservation.
En 2005, un nouvel espace a été inauguré pour permettre aux visiteurs de suivre l'évolution de différents phénomènes naturels.
Il semble que comme la plupart des parcs ludoéducatif, Earth Explorer connaisse quelques difficultés à trouver et à renouveller son public. En pleine vacances scolaires belges, le parking était à peine rempli au tiers de sa capacité, et on circulait dans le parc sans se bousculer mais sans pour autant qu'il soit désert.
Un paradoxe se poserait quand même, comme pour le feu disparu parc "Planète Magique" : si le parc fonctionnait pleinement, réaliser les "activités manuelles" deviendrait un cauchemar de part l'attente disproportionnée, en revanche, les mini-attractions sont adaptées pour recevoir plus de monde. Deux types d'animations s'opposent donc. On peut s'interroger sur le nombre de visiteurs à atteindre pour que le parc trouve son point d'équilibre, et une vitesse de croisière raisonnable.
Lors de son ouverture, un créneau horaire était indiqué sur le billet des visiteurs pour savoir à qu'elle périodeils pouvaient accéder aux animations. Mais bientôt 2 ans après son ouverture, toutes les mini-attractions ont des séances libres toutes les 5 minutes environ pour une durée moyenne de 3 minutes, sauf Volcano the Ride qui nécessite l'assistance d'un opérateur et ne fonctionne plus qu'un quart d'heure toutes les heures.
On saluera quand même le réel challenge qui a consisté à intégrer autant d'éléments et d'attractions dans un si petit espace. Un succès à relativiser, car il est dommage que tant de bruits et de vibrations soient par conséquent répercutés dans tout le complexe, ce qui à force devient désagréable.
Autre élément décevant, dans la brochure public, on laisse penser au visiteur que tout est accessible aux enfants, avec un argumentaire vantant l'apprentissage ludique, photos d'enfants "s'amusant" tout en apprenant à l'appui. Une fois les portes franchies, on déchante vite. Le côté catastrophe ressort très fort, l'ambiance est bruyante et pesante, et le guide du parc vendu 4? nous le confirme... A l'intérieur on ne retrouve que des images de cataclysme, séismes et un poster d'une éruption volcanique a même été ajouté avec pour comble... d'avoir un coloriage pour enfants sur l'envers. Earth Explorer ne sait pas sur quel pied danser.
Ce qui a été apprécié par l'équipe :
- L'originalité apportée par les "mini" attractions.
- Le grand parking gratuit.
- L'effort pour que les activités soient traduites en4 langues.
- Les employés s'efforçant de casser l'ambiance morose.
Ce qui est dommage :
- Le côté catastrophe qui domine de trop le côté scientifique.
- Le manque de vie, d'atmosphère conviviale lié au tout automatique, le manque de lumièreainsi que l'ambiance bruyante qui ont pour conséquence delaisser plâner un climat lourd et pesant.
- La volonté de mettre en avant des attractions spectaculaires, qui au final, même si elles peuvent effrayer les plus sensibles, font très carton-pâte.
- La place pas toujours adéquate des sous-titres dans les mini-attractions.
Si vous aimez les films catastrophes des années 90, ce parc est fait pour vous ! Quant au jeune public, il est plutôt à conseiller à des enfants âgés entre 8 et 12 ans, l'âge où l'on commence à tout comprendre avec un peu de recul, mais certaines attractions restent tout de même à déconseiller aux plus sensibles d'entre eux.
Alors si vous passez dans le coin, que vous correspondez au profil ci-dessus, ou que vous aussi vous souhaitez vous faire votre propre opinion sur ce nouveau genre de parc mêlant ludique et éducatif, foncez-y !
Jonathan Lutaster
Les images des éléments restent sous l'entière propriété de Earth Explorer.
Sorti tout droit de l'esprit du premier astronaute belge Dirk Frimout, Earth Explorer est le dernier né des parcs ludoéducatifs belges. A la manière d'une cité des sciences, différentes expériences et manipulations sont proposées aux visteurs, mais la ressemblance s'arrête-là .
Ici, on cherche avant tout à vous parler des phénomènes cataclimisques et les reproduire sous vos yeux de façon spectaculaire, sans pour autant vous en expliquer le fonctionnement, et celà dans les trois quarts du site.
Chacun des 4 secteurs du parc aborde un des 4 éléments terrestre, et s'articule toujours autour d'une même structure se composant :
- De différentes "activités manuelles" cherchant à impliquer le visiteur en vue de lui expliquer les phénomènes naturels (50% des cas) ou l'informer ,de catastrophes passées. (50% des cas). Exemple : La propagation des ondes, la localisation de différents cratères formés par des météorites ou encore l'influence du vent sur les dunes.
- D'affiches détaillant les phénomènes passés, et les conséquences actuelles de ces phénomènes. Certains panneaux sont accompagnés d'effets sonores ou visuels. Exemple : L'affiche expliquant que les écoliers chinois doivent tout les jours se rendre à l'école avec un casque sur la têtecar 143 jours par an, l'on observe des précipitations de cendre volcanique.
-De questionnaires interactifs dont les réponses sont données sous forme de mises en scènes miniatures abritées sous une bulle de plexiglas. De part et d'autre de la bulle, la question est posée dans les 4 langues traduites sur le parc, et le visiteur a le choix entre 3 boutons-interrupteurs correspondants aux réponses possibles. Si il appuie sur le bouton correspondant à la bonne réponse, une animation est exécutée sous la bulle, dans le cas contraire rien ne se passe.
- D'une mini-attraction centrale cherchantà faire revivre en direct live une catastrophe aux visiteurs. (Voir de créer un sentiment d'angoisse, est-ce judicieux et agréable à vivre ?) Exemple : Twister, retrouvez-vous enfermés dans une ancienne cave américaine, et à travers la porte de la grange, craignez que la tempête ne vous emporte.
Les bases du concept de Earth Explorer posées, rentrons dans le vif du sujet : la visite !
L'entrée
La visite débute par un sacro-saint préshow. Il y en a un enivron toutes les 5 minutes. L'attente pour la prochaine session s'effectue dans un petit couloir, avec en hauteur un compte à rebours, et une télévision nousprésentant les thématiquesdu parc.
Une fois le décompte presque à zéro, les portes s'ouvrent automatiquement (il faut s'avoir qu'à Earth Explorer, tout est automatique, sans intervention humaine sauf ou presque), et les visiteurs pénètrent dans une pièce sombre avec au centre du sol une projection de la Terre sur une demi-sphère.
Le préshow commence. Sur un moniteur l'astronaute instigateur du parc nous enexpliques le principe, tout en nous relatant son expérience. Pendant ses commentaires les mots "vent", "terre", "eau", "feu" s'illuminent sur les murs de la pièce. Une fois sons peech terminé, on entre dans le parc à proprement parler.
L'élément "Vent".
Le premier secteur qui nous fait face, et celui du VENT. Cet espace sensibilise le visiteur au déplacement des masses d'air, et au mécanisme de formation des cyclones.
Les principales activités
Comme décrit plus haut, chaque zone est composée de différents types d'activités, comme les "questions animés", ou encore les manipulations interactives. Voici une liste non exhaustive de quelques uned'entreelles:
La mini attraction : "TWISTER"
Twister, comme son nom l'évoque, invite les visiteurs à vivre les sensations provoquées par une tornade.
Comme pour le préshow d'entrée, quelques secondes avant la fin du compte à rebours installé à l'entrée de l'attraction, un "pré-show" démarre, avec projeter sur un ancien téléviseur noir et blanc, des images d'une famille américaine. Puis les portes s'ouvrent, et vous pénétrez dans l'attraction.
Scénario : Vous pénétrez dans une ancienne cave américaine reconvertie en abri. sur le mur gauche une photo de famille est affichée, alors que sur la table un repas est laissé à l'abandon. Pendant que vous terminez le tour du propriétaire, l'orage se fait entendre, et soudain, la lumière vascille, le volet reliant la cave à l'extérieur s'ouvre brusquement, et la tornade apparaît sous vos yeux, alors qu'en même temps un énorme courant d'air vous souffle dans le visage... Puis ce même volet se referme aussi brusquement qu'il ne s'est ouvert. Un énorme fracas résonne dehors, l'orage gronde, la lumière s'allume, puis s'éteint, la peur que la tornade ne s'abatte sur vous et que le volet ne se rouvre vous envahit... Quelques instant plus tard, tout à l'air de reprendre son calme dehors... Mais soudain, la fameuse trappe source de vos angoisses s'ouvre à nouveau... mais heureusement pour vous, ce ne sont que des pompiers qui viennent voir si tout va bien, et vous annoncent que vous avez survécu à une énorme tornade.
La porte de sortie s'ouvre enfin, et vous pouvez poursuivre votre visite.
La télé diffusant un film en noir et blanc.© |
L'étagère à nourriture.© |
La trappe de la grange.© |
Avis : Même si le réalisme n'est pas exceptionnel, l'idée de départ colle à la thématique, et reste dans la logique de notre société qui nous montre en permanence des images choc. Mais dans le cas présent, Earth Explorer va plus loin, en faisant vivre une catastrophe. De qui vient ce souhait, du créateur ou des investisseurs ? Est-ce vraiment une expérience agréable que de vivre une catastrophe naturelle qui pourrait vous arrivez un jour, alors que tant de gens essayent de fuire le quotidien ou de se cultiver en visitant parcs et musées ? Est-ce là une tentative d'apprentissage et de prise de conscience par le ludique ? Le mystère reste entier, bien qu'une partie de la réponse vient peut-être du fait que l'opérateur n'est autre que Merlin, le propriétaire des sombres Dungeons anglais et hollandais, véritables musées attrape-touristes de l'horreur et de l'angoisse...Mais dans tous les cas, l'attraction laisse un goût amer en bouche ...
L'élément "Feu".
Le secteur FEU, invite à percer les mystères des volcans.
Les principales activités
Sur le principe de la description des activités de l'élément précédent, voici quelques unes des manipulations et autre affiches sur la thématique du Feu.
La mini attraction : "VOLCANO, The Ride"
Volcano - The Ride vous propose d'embarquer pour un voyage au coeur d'un volcan. L'attraction se fait à bord d'embarcations de 6 places, 3 rangées de 2 personnes.
L'attente avant la prochaine "fournée" s'effectue ici au milieu du parcours du boat-ride dissimulé derrière des parois. Il s'agit de la seule attraction du parc qui n'est ouvert qu'un quart d'heure par heure car elle nécessite l'intervention d'un opérateur pour son fonctionnement.
Scénario : Une fois embarqué, vous effectuez un virage à gauche, et pénétrez à l'intérieur du bâtiment abritant l'attraction. Votre embarcation passe alors à côté d'une voiture complétement carbonisée, à côté de laquelle une personne est ensevelie dans le magma refroidi. Puis vous continuez votre périple au coeur du volcan en pénétrant dans un tunnel de feu... Une fois ressorti plus ou moins indemne, vous voilà pris dans un épais brouillard. Soudain, votre embarcation s'élève comme projetée par une remontée de magma, et vous glissez alors sur un versan du volcan en pleine éruption avant de terminer votre course dans le canal humide situé en contre bas.
L'opérateur vous informe d'une manière joviale (pour contraster avec votre périple) que le parcours s'arrête ici.
La voiture et son occupant pris dans le magma.© |
Le tunnel de feu.© |
Vue du quai d'embarquement-débarquement et du début du parcours.© |
Avis : La première chose louable est la parfaite intégration d'une attraction de ce type, dans un si petit espace. Même si le tunnel de feu est plus ou moins réussi, et que le brouillard donne une idée de la chaleur qui règne au coeur d'un volcan, on ne voit pas grand chose du volcan en lui-même, et les décors restent très pauvres. On ne comprendra pas trop pourquoi un homme a été pris par le magma, ou qu'une affiche brulée est installée au dessus de la voiture carbonisée... On se demande légitimement si il s'agit là d'une volonté de faire comme les cousins parcs de loisirs, en mettant des bouts de décors, ou si il y a un fil conducteur caché derrière, mis en avant par quelques éléments tenant plus de la métaphoreque que d'un décor immergeant. Les seuls bons points, restent le lift vertical et la chute par leurs côtés high-tech et inhabituels. L'embarcation est d'abord élevée, puis poussée sur une plateforme. Cette même plateforme bascule à 45° environ et quelques instants plus tard vous êtes lâché dans la descente.
L'élément "Eau".
Le secteur EAU, propose aux visiteurs de partir à la découverte des fonds sous-marins, et de découvrir les différents effets et bien faits de l'élément aquatique.
Les principales activités
La mini attraction : "ABYSS"
Abyss, vous invite à la découverte des fonds marins à bord d'un sous-marin.
L'attente s'effectue ici dans une petite file placée devant les portes d'entrées/sorties de l'attraction.
Scénario : Un capitaine peu expérimenté vous invite à découvrir l'océan à bord de son vaisseau subaquatique. Vous rencontrez pléthore de créatures marines, tantôt amicales, tantôt méchantes voir collantes comme cette énorme poulpe qui vous vous veut pour son déjeuner.
L'intérieur du sous marin...© |
...sur la droite l'écran servant au sous-titrage des dialogues.© |
Avis : La première lacune tient dans la langue du film qui est le néerlandais à toutes les séances. On notera tout de même l'ajout d'un téléviseur sur le côté de l'écran pour sous-titrer, mais les caractères y restent d'une taille très petites à cause de la diffusion des 4 sous-titres simultanément sur le même écran.
On ne peut s'empêcher de rapprocher ce scénario à celui de Port Aventura, avec un capitaine pas très adroit, et des catastrophes en série, à la différence près qu'ici l'accent est mis sur le pédagogique (ça change des autres mini-attractions) en faisant découvrir quelques espèces de poissons. Un aspect pédagogique généralement très vite balayé par un «imprévu» dans l'action.
Le simulateur est lui très médiocre : comme il s'agit toujours de séances sans opérateur et sans arnachement des visiteurs, les sièges ne font que vibrer, avec de légères variations d'intensité pour certaines scènes.
Quant au film, il est diffusé sur un petit écran de forme ovale, l'image est loin d'être excellente, et le scénario du film pas très prenant. (Peut-être à cause de la langue et de l'obligation d'essayer de lire les sous-titres...) Cet écran sert tantôt de "hublot" vers l'océan, tantôt de moniteur télé nous montrant des images plus pédagogiques sur les fond marins.
L'élément "Terre".
Accolé à la zone eau, et dernier secteur du parc, l'élément TERRE, fait découvrir aux visiteurs le fonctionnement des séismes, et les différents constituants de notre sol.
Les principales activités
La mini-attraction : "RICHTER 7"
Richter 7, reprenant le nom de l'unité de mesure des magnitudes de tremblements, vous propose de vivre les sensations pendant et après un tremblement de terre. L'attraction se fait en passage libre, sans fil d'attente, ni durée.
Scénario : Vous traversez une ruelle pas très fréquentable, puis vous débouchez dans le bureau d'un immeuble. Tout d'un coup, le sol, les murs, et le plafond se mettent à trembler, les bureaux et les chaises bougent, la lumière vacille. Bref, vous voilà au beau milieu d'un séisme. Quelques instant plus tard tout se calme, un dernier sursaut, et vous pouvez enfin quitter ce lieu. En sortant, vous traversez d'autres bureaux complétement sacagés, les murs et les vitres sont brisés, même la photocopieuse ne tourne plus rond et photocopie en permanence, et alors que vous avez presque atteint la sortie, une poutre menace de s'effondrer sur vous.
Un des décors de la rue "sombre".© |
Le couloir simulant le tremblement.© |
Le bureau dévasté, après avoir survécu au tremblement.© |
Les lumières et le plafond menaçant.© |
Un des bureaux saccagés après le séisme.© |
Avis : Ici aussi, on s'interroge sur le fait de vouloir faire vivre du "choc". Comme les autres attractions, le tout est assez maigre pour faire crédible mais suffisant pour effrayer les plus sensibles. On retiendra surtout le bruit de la plateforme qui secoue les visiteurs, même si il faut reconnaître que les mouvements doivent se rapprocher de la réalité.
Discovery Room, le pourquoi du comment expliqué.
Pour permettre tout de même d'expliquer certains phénomènes, un espace a été aménagé au dessus du pré-show d'entrée. A la manière d'un professeur dans sa classe, mais d'une manière plus ludique et démonstrative, on vous explique le fonctionnement de phénomènes naturels à l'aide de maquettes, d'un écran associé à un vidéoprojecteur, et d'autres techniques modernes.
L'entrée de Discovery Room.© |
Le jour de notre visite, le thème était "les Bermudes", mais seulement 3 présentations en néerlandais étaient proposées. Pour obtenir une séance en français, mieux vos venir en groupe sur réservation.
Earth Live, la nouveauté 2005
En 2005, un nouvel espace a été inauguré pour permettre aux visiteurs de suivre l'évolution de différents phénomènes naturels.
Le logo de la nouveauté.© |
Une partie du mur relayant différentes actualités sur les phénomènes naturels.© |
L'intérieur de ce nouvel espace.© |
Conclusion
Il semble que comme la plupart des parcs ludoéducatif, Earth Explorer connaisse quelques difficultés à trouver et à renouveller son public. En pleine vacances scolaires belges, le parking était à peine rempli au tiers de sa capacité, et on circulait dans le parc sans se bousculer mais sans pour autant qu'il soit désert.
Un paradoxe se poserait quand même, comme pour le feu disparu parc "Planète Magique" : si le parc fonctionnait pleinement, réaliser les "activités manuelles" deviendrait un cauchemar de part l'attente disproportionnée, en revanche, les mini-attractions sont adaptées pour recevoir plus de monde. Deux types d'animations s'opposent donc. On peut s'interroger sur le nombre de visiteurs à atteindre pour que le parc trouve son point d'équilibre, et une vitesse de croisière raisonnable.
Lors de son ouverture, un créneau horaire était indiqué sur le billet des visiteurs pour savoir à qu'elle périodeils pouvaient accéder aux animations. Mais bientôt 2 ans après son ouverture, toutes les mini-attractions ont des séances libres toutes les 5 minutes environ pour une durée moyenne de 3 minutes, sauf Volcano the Ride qui nécessite l'assistance d'un opérateur et ne fonctionne plus qu'un quart d'heure toutes les heures.
On saluera quand même le réel challenge qui a consisté à intégrer autant d'éléments et d'attractions dans un si petit espace. Un succès à relativiser, car il est dommage que tant de bruits et de vibrations soient par conséquent répercutés dans tout le complexe, ce qui à force devient désagréable.
Autre élément décevant, dans la brochure public, on laisse penser au visiteur que tout est accessible aux enfants, avec un argumentaire vantant l'apprentissage ludique, photos d'enfants "s'amusant" tout en apprenant à l'appui. Une fois les portes franchies, on déchante vite. Le côté catastrophe ressort très fort, l'ambiance est bruyante et pesante, et le guide du parc vendu 4? nous le confirme... A l'intérieur on ne retrouve que des images de cataclysme, séismes et un poster d'une éruption volcanique a même été ajouté avec pour comble... d'avoir un coloriage pour enfants sur l'envers. Earth Explorer ne sait pas sur quel pied danser.
Ce qui a été apprécié par l'équipe :
- L'originalité apportée par les "mini" attractions.
- Le grand parking gratuit.
- L'effort pour que les activités soient traduites en4 langues.
- Les employés s'efforçant de casser l'ambiance morose.
Ce qui est dommage :
- Le côté catastrophe qui domine de trop le côté scientifique.
- Le manque de vie, d'atmosphère conviviale lié au tout automatique, le manque de lumièreainsi que l'ambiance bruyante qui ont pour conséquence delaisser plâner un climat lourd et pesant.
- La volonté de mettre en avant des attractions spectaculaires, qui au final, même si elles peuvent effrayer les plus sensibles, font très carton-pâte.
- La place pas toujours adéquate des sous-titres dans les mini-attractions.
Si vous aimez les films catastrophes des années 90, ce parc est fait pour vous ! Quant au jeune public, il est plutôt à conseiller à des enfants âgés entre 8 et 12 ans, l'âge où l'on commence à tout comprendre avec un peu de recul, mais certaines attractions restent tout de même à déconseiller aux plus sensibles d'entre eux.
Alors si vous passez dans le coin, que vous correspondez au profil ci-dessus, ou que vous aussi vous souhaitez vous faire votre propre opinion sur ce nouveau genre de parc mêlant ludique et éducatif, foncez-y !
Jonathan Lutaster